Laurie Merigeaud

Laurie Merigeaud  – PhD Candidate in Social History (Aix-Marseille Université – Institut des Mondes Africains (UMR 8171))

À la découverte de Laurie

Quelle est ta discipline de rattachement ?

La science politique au départ, puis l’histoire sociale.

Sur quelles aires géographiques travailles-tu ?

Méditerranée arabe, Soudan.

Quels mots-clés caractérisent tes domaines de recherche ?

Archives ; histoire sociale du politique ;  histoire du Soudan ; histoire des femmes et du genre à l’époque coloniale ; histoire du travail.

Quels sont les titres de tes projets de recherche actuels ?

  • “Pour une histoire des professions populaires féminines urbaines au Soudan (1920-1970)” : Thèse en cours à Aix-Marseille Université, École doctorale Espaces, Cultures et Société (ED 355), Institut des Mondes Africains (UMR 8171).

Quels sont les projets que tu mènes dans le cadre de DREAM ?

Chargée de la description et de la numérisation des archives documentant les luttes sociales identifiées dans le cadre du partenariat entre l’ERC DREAM et l’International Institute of Social History (IISH) de 2020 à 2022, j’ai eu la chance de travailler sur différents projet de numérisation de fonds d’archives ou collections rassemblés par des intellectuel·le·s et des militant·e·s ou leurs héritier·e·s principalement au Liban, au Maroc, en Tunisie et en France. Je poursuis aujourd’hui ce travail dans une réflexion collective plus théorique et réflexive au sujet des différentes pratiques rencontrées et suscitées par la co-construction des archives des luttes sociales à laquelle le projet DREAM a participé ainsi que des enjeux éthiques et méthodologiques que cette co-construction impliquant à la fois des chercheurs·euses, des spécialistes de l’archive, des intellectuel·le·s et des militant·e·s de terrain a nécessairement suscité.

Pourrais-tu préciser en quelques lignes ton parcours ?

Diplômée du Master Philosophie, Politique, Économie de Sciences Po Lille et du Master Études politiques de l’EHESS en 2017, j’ai consacré mon mémoire de Master 2 à l’étude des ruptures dans la trajectoire biographique de Maxime Rodinson (1915-2004), intellectuel français arabophone spécialiste de l’éthiopien ancien. Cette recherche sur la trajectoire biographique d’un intellectuel engagé comme Maxime Rodinson m’a conduit à explorer de nombreux domaines de recherche, objets d’étude et terrains d’enquête tout comme elle a largement développé mon goût de l’archive et influencé mon parcours universitaire et militant. Dans le but de confirmer ma formation, j’ai ainsi décidé de consacrer un an à l’étude de l’arabe au Département d’Enseignement de l’Arabe Contemporain (DEAC) au Caire.

Sensible aux questions migratoires et désireuse de m’engager pour un temps en dehors du monde universitaire, j’ai effectué une année de volontariat de solidarité internationale au sein du département Migration du Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux (FTDES), une ONG tunisienne de soutien aux mouvements sociaux, entre 2019 et 2020 à Tunis. Cette expérience a été pour moi l’occasion de travailler avec la société civile tunisienne et de m’engager auprès de différents réseaux transnationaux de défense des droits des personnes migrantes en Tunisie, au Maghreb et plus largement en mer Méditerranée.

J’ai par la suite intégré l’ERC DREAM en tant qu’Ingénieure d’études en analyse des sources historiques et culturelles rattachée au Centre d’Histoire Sociale des mondes contemporains (UMR 8058) pour participer aux différents projets de numérisation et de description de fonds d’archives des luttes sociales identifiées dans la région de la Méditerranée arabe en partenariat avec l’IISH à Amsterdam. Je poursuis aujourd’hui cette réflexion autour des archives des luttes sociales, et plus précisément des archives et des traces de la période coloniale dans un projet de thèse sur l’histoire des professions populaires exercées par les femmes soudanaises dans les milieux urbains principalement durant la période du Condominium Anglo-Égyptien (1898-1956) au Soudan.

Qu’est-ce qui te fait rêver dans DREAM ?

La dimension interdisciplinaire et comparative du projet DREAM est ce qui me fait le plus rêver, son « esprit de la révolte » collectif est ce qui me motive !

Comment en es-tu arrivée à travailler au sein de DREAM ?

L’alignement des planètes.

Qu’est-ce que tu voulais faire quand tu étais petite ?

Archéologue !

Quelles sont les œuvres qui t’ont marquée ?

Livres : De l’ardeur. Histoire de Razan Zaitouneh, avocate syrienne de Justine Augier (2017) ; Un captif amoureux de Jean Genet (1986).

Films : 143 rue du désert de Hassan Ferhani, (2020) ; Au balcon de Titi de Yasmina Benari (2016) ; Nahla de Farouk Beloufa (1979).

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